dimanche 25 novembre 2012

10e Salon du Livre de Loos : le compte rendu

Hier, donc, Salon du Livre de Loos. Arrivé vers 9h dans le froid et la bruine (on est quand même dans le Nord, les gens...), accueil tip top, café, placé, guidé.

On déballe, on fait connaissance avec les voisins de stand. En l’occurrence, Hervé Roux de Lokomodo, qui a monté sa muraille de livres avec une patience et un flegme admirables.

Bon, moi, j'avais une boîte à chaussures. C'est plus rapide pour la mise en place. Je sors les poubelles, des 1, des 2, des guides, tout ce que j'ai pu dénicher dans mes tiroirs personnels, étant entendu que le Furet du Nord n'était pas très pressé de s'occuper de la logistique des "petits". Merci pour nous.

La muraille de livres Lokomodo / Asgard / Midgard

Un Salon placé sous le signe de la fréquentation, pas mal de discussions engagées et beaucoup de gens sympathiques. Pas eu l'impression que les têtes d'affiche (Pierre Bellemare, Franck Thilliez) avaient aspiré tout le public, ce qui est toujours plus agréable. Avec en prime des ventes correctes (on est quand même là pour ça, aussi).

Un grand merci à l'organisation, à la ville de Loos, à la bibliothèque, à Valérie Demol, aux acheteurs, lecteurs et/ou auteurs en herbe, Marie qui ne s'est pas étonnée que les poubelles pleurent (que peuvent-elles faire d'autre ?), Anne-Lise pour le Développement Durable, au collège Descartes, à l'Association mystérieuse qui doit m'inviter un jour peut-être on verra bien, à la maman de Marion, Toulouse, 19 ans, qui lui a pris une poubelle, à Guillaume pour David et bonne chance pour l'écriture, à la petite Tom qui va devoir attendre quelques temps avant de se plonger dans de la littérature ordurière, à Ouissème pour m'avoir permis l'accent grave, j'y tenais vraiment.

Enfin, spéciale dédicace, comme on dit, au petit inconnu de 2 ans dont j'ai dissuadé les grands-parents de lui offrir une poubelle. Rassure-toi, trop jeune futur lecteur, je leur ai donné rendez-vous dans 10 ans, même jour, même heure, même pomme, on verra quand on aura... ouais, no comment.

Ça faisait longtemps que je n'avais pas pointé le bout de ma plume dans un Salon, bah, mine de rien, je vous avouerais, ça m'avait manqué.



lundi 19 novembre 2012

Bilan 2012 : Concrétisations, ratés & pistes

Je voulais faire un titre qui sonnerait comme Arnaques, Crimes & Botanique mais force est de constater que le mien a quand même moins de gueule.
Bref.
Comme j'inaugure ma présence sur Blogger, et que pour le moment les pièces sont un peu vides (de fait, ça résonne quand on parle trop fort, pour l'instant je chuchote encore...), je me suis dit que ce n'était pas une mauvaise idée de faire une espèce de bilan de l'année 2012.
Ah, j'en vois qui se moquent (oui, toi, là-bas dans le fond) et se disent en leur intérieur étriqué : "Oh l'autre, eh, on est mi-novembre et il fait déjà le bilan de l'année. Ah ah. LOL. PTDR."

Outre mon abhorration du langage kikoolol, je ferais simplement remarquer que pour un écrivant amateur comme moi, les publications sont rares, lentes et de longue haleine.

Ce qui fait que, à une ou deux surprises près, je connais mon planning de parution 1 à 2 ans à l'avance. Parfois, il est très succinct et se résume au néant abyssal qui fait que je ne peux regarder ni Le Grand Bleu ni Abyss sans suffoquer dans les 10 premières minutes.
Le manque d'entraînement, sans doute.
Et puis, tout ce bleu, brrrr, quoi.

Donc nous sommes mi-novembre 2012 et je peux faire mon bilan de l'année question écriture, soumissions et parutions.

Écriture : Ce n'est pas très brillant cette année ma bonne dame, surtout parce que je sortais de la rédaction des Poubelles 3 (qui n'a pas encore de titre, je vous en reparlerai, pas du titre, mais du texte) et que j'ai toujours un peu de mal à me remettre en selle après être parvenu au mot FIN d'un texte difficile. Difficile pour moi car c'est un tome 3, il fallait donc veiller à la cohérence avec les 2 tomes précédents, et, en même temps que je gardais un œil sur le rétroviseur, réussir à justifier ce retour dans l'univers des Poubelles. En bref, faire aller l'intrigue là où ça faisait mal, en abandonnant certains repères faciles et en mettant des personnages (que j'adore) en danger. Le résultat l'année prochaine, si tout va bien.
À part ces atermoiements, j'ai repris et achevé un vieux projet de roman qui me tenait à cœur, un polar futuriste qui met en scène un pauvre gars à l'humour facile aux prises avec les Services Secrets. Le résultat est soumis, en attente de retour. Il aurait de quoi tenir debout tout seul mais ferait aussi très bien comme tome 1 d'un diptyque. À suivre.
Enfin, à l'insu de mon plein gré, une nouvelle commencée voilà 2 ans a connu son petit déclic personnel. J'avais une dizaine de pages de début, dont j'étais plutôt content, mais il me manquait un but, une fin, un objectif. Et puis, la semaine dernière, je me suis dit : "Et si cette histoire racontait la jeunesse de Vincent Latombe ?"
Vincent Latombe est le héros de ma nouvelle parue en 2010 aux Éditions Sombres Rets intitulée Latombe, victime professionnelle. Vous pouvez lire le tout début ici. J'avais dans l'idée d'écrire une suite, notamment parce que j'avais beaucoup apprécié cheminer avec ce Latombe et son acolyte. J'ai un embryon de suite, d'ailleurs, qui se situe dans un musée. Celle-là n'est pas encore achevée, mais j'ai néanmoins désormais la (une ?) "préquelle".

Soumissions : Niveau propositions aux éditeurs, un recueil de nouvelles est fraîchement en lecture, une novella croupit chez un autre depuis 2 ans et le polar futuriste attend son verdict en fumant la pipe. Non, plutôt une cigarette électronique, tant que j'y songe.

Parutions : Si je ne suis pas trop regardant, je peux compter la version numérique des Poubelles pleurent aussi comme une parution. Peut-être également celle des Poubelles pleurent toujours. En papier palpable, rien à l'horizon, bien qu'il s'en soit failli d'un cheveu.

Bilan : Ça va peut-être vous surprendre mais je suis quasiment content de mon année. J'écris en dilettante, sur mon temps de loisir, entre un boulot alimentaire envahissant et une vie de famille pour laquelle je n'aurai (à mon grand dam) jamais assez de temps.

Depuis 2004, j'ai en effet un seul objectif, auquel je fais le maximum pour me conformer.

Publier au moins un texte par an, quel qu'il soit (nouvelle, novella, roman).

Ce n'est pas d'une ambition démesurée mais ce n'est pas non plus si simple à tenir.

Il y a les pannes d'inspiration, les délais d'écriture, les soumissions erratiques, les délais de réponse à rallonge, les refus qui n'arrivent jamais, les projets qui meurent en cours de route, les reports de parution (parfois pour de bonnes, plus souvent pour d'obscures... raisons).

Et donc, suivant ce précepte, et en incluant le numérique, je suis satisfait de mon année.

Comme on dit, l'écriture et la publication, c'est une course d'endurance, pas un sprint.

2013 devrait s'annoncer plus fournie, mais on verra ça plus tard. Come on. YOLO.

dimanche 11 novembre 2012

Vice de forme

Vice de forme de William Lashner.
C'est le tome 3 d'une série centrée sur Victor Carl, décrit comme l'avocat des pires crapules, et c'est une définition qui lui convient à merveille. Sauf à penser à préciser qu'en terme de crapule, lui aussi se pose là...
C'est donc un tome 3, il meuble ma bibliothèque depuis une paire d'années, mais comme je déteste ne pas commencer une série par son début, je le remisais systématiquement à plus tard en attendant la réédition en Folio Policier des Prévaricateurs, puis de Veritas, respectivement tomes 1 et 2  de la dite série.
Et puis arrive un jour où ce livre qui fait de l'œil et le fond de la Pile à Lire qui se laisse entrevoir font sauter le pas. Surtout que, un peu bêtement, j'ai aussi les tomes 4 et 5... (mais pourquoi ?) et que ce ne sont pas, pour le coup, des novellas !
Donc je me suis mis à ce tome 3 avec l'idée de tout refourguer à la benne si le William susdit avait l’outrecuidance d'écrire comme un pied.
Mais en fait, non.
C'est une histoire de femme, au singulier, et d'hommes, au pluriel (et pas qu'un peu). La donzelle était un véritable aimant, et maintenant qu'elle est morte, il y a les amoureux éconduits, les déconfits, les suspects, les amis, les ennemis et le(s) coupable(s).
L'intrigue est compliquée à souhait, et claire pour autant, ce qui représente un tour de force. Ça twiste et ça trahit de toutes parts, un vrai bonheur.
Victor Carl est éminemment sympathique, jusque dans ses travers. J'ai apprécié que, pour une fois, un bouquin mette en scène des sœurs jumelles et qu'elles n'aient été ni échangées à la naissance, ni confondues l'une avec l'autre, ni qu'elles aient délibérément échangé leur place... ça fait du bien.

Je lirai la suite de ce Vice de forme, c'est certain, en laissant reposer un peu, et j'aimerais vraiment dénicher les prémices, même si les tomes sont totalement indépendants (ouf).

mardi 6 novembre 2012

jeudi 1 novembre 2012

La Mort du Privé

Un nom, Michael Koryta. Un premier roman, écrit à 21 ans, encensé. Un type à se demander pourquoi on s'embête encore à essayer d'aligner les mots sur des pages alors qu'il y a des gens dont, visiblement, c'est le talent.
Ambiance. Un privé, qui fait des sous en remplissant des contrats. Un joueur, mais vu la place dans l'intrigue, pourquoi cette couverture ? Pour induire en erreur ? Bref, la couv est belle, classe, mais sans rapport avec l'histoire. Un suicide déguisé en meurtre, à moins que ce ne soit l'inverse. La femme et la fille, disparues.
Juste les dialogues, parfois un peu artificiels. La manie agaçante de Pritchard d'appeler Perry "LP"... Mais l'intrigue est très bien menée, avec du rythme. Je suis toujours impressionné par la volubilité des auteurs de romans, mais ça doit tenir au fait que j'écris plutôt des textes courts.
Parfois, en lisant 100 pages, suivant la 4e de couverture, on peut appréhender globalement la trajectoire de l'histoire. Alors je regarde ce qu'il reste à lire, et je me dis : "Mais comment il va tenir encore 300 pages ?"
Eh bien, la meilleure réponse, c'est de lire La Mort du Privé de Michael Koryta.
La rencontre avec le chef de la mafia russe, vraiment impressionnante de maîtrise.
Bon, le duo Perry et Pritchard est taillé pour une série (évidemment) et d'ailleurs, ça ne loupe pas. Mais si c'est de la même qualité que cette Mort du Privé, pourquoi s'en (priver) ?