Vous qui cherchez néanmoins le moyen infaillible de devenir un écrivain riche et célèbre, passez par l'étape 1, ne recevez pas 20 000 et suivez le guide :
Étape 2 : Verrouillage
Bon. Tu es un lecteur (oui, je te tutoie, tu es des nôtres, désormais). Un agneau parmi les loups. Tu es infiltré. Les gens de l'Univers Littéraire Microcosmique te connaissent de vue, et ils te disent bonjour. Tu achètes les dernières nouveautés des maisons d'édition que tu cibles. C'est bien. Tu discutes avec les éditeurs, auteurs, illustrateurs, critiques, chefs de collection. C'est mieux. Si tu n'es pas un handicapé social, tu arrives à faire illusion, genre hi hi, wah wah, qu'est-ce qu'on s'éclate, je m'intéresse à vous parce que vous êtes trop cools (et donc moi aussi), et non parce que je peux en retirer un avantage à terme.
Alors, le plus efficace, c'est de donner un coup de pouce au destin, de forcer
À ce stade, un atout indéniable se détache, qui te fera gagner de précieuses années dans ta quête de célébrité littéraire. Tu ne dois pas avoir de vrai travail. Ni avoir besoin de travailler pour subsister. Au choix : papa paie ton loyer (durablement), ton conjoint roule sur l'or, tu as hérité de mamie Gélatine, maman t'a réservé les jetons de présence du Conseil d'Administration de sa boîte. Tu dois pouvoir crier que tu rêves d'être écrivain à temps plein, et que tu es prêt à tous les sacrifices pour ça. C'est sûr, c'est plus facile quand on n'a pas besoin de gagner sa vie.
Au pire du pire, si vraiment tu ne parviens pas à faire autrement, sois enseignant. L'endurance orale te sera précieuse lors des salons, festivals, rencontres, dédicaces, tractations éditoriales.
Voilà. Mais, chers lecteurs... je vous sens déçus. Vous en êtes déjà parvenus à ce stade ? À force de ténacité et de crocs-en-jambe, vous vous êtes verrouillés sur votre objectif comme un parasite sur un hôte récalcitrant ? Vous vous demandez que faire désormais ?
Pas de panique, vous trouverez toutes les réponses dans notre prochaine édition : étape 3, contamination.
Je suis toujours aussi client !
RépondreSupprimerEnvoie le jus, y me reste du pain pour saucer...
Ok, pas de souci.
SupprimerSemaine prochaine, même heure, même place.
N'oublie pas de garder de la place pour le fromage et le dessert...
Gaffe, c'est un gourmand, le Pagan !
SupprimerJe prendrais bien un peu de calendos aussi, s'il y en reste...
Sans souci, ne boude pas ton plaisir ! Et puis, moi, je suis normand : le fromage, c'est la meilleure partie du voyage...
Supprimer