dimanche 17 mars 2013

Le bizarre incident du chien pendant la nuit

Christopher, 15 ans, autiste, découvre le cadavre de Wellington, le chien de sa voisine, lors d'une balade nocturne. Fervent admirateur de Sherlock Holmes, il décide de mener l'enquête, dans un livre ovni qui relève autant de la farce mathématique que du récit initiatique. Ou comment l'enquête sur la mort d'un chien va permettre au jeune garçon de s'ouvrir au monde et à ce que les grands font tout pour lui cacher...

Drôle, enlevé, un roman vu de l'intérieur d'un cerveau génial qui n'a qu'un problème de décodage du monde réel et de son fonctionnement. Allez, on aura juste à déplorer de mon point de vue un coup de mou aux deux tiers de l'histoire, ça ralentit, ça s'envase (l'intermède à Londres), avant de repartir de plus belle. Au final, très beau livre, touchant, à lire.

lundi 11 mars 2013

L’Univers Littéraire Microcosmique : relativité du temps éditorial

Aujourd’hui, je vous fais partager une expérience qui éclaire sous un jour sombre la réactivité, que dis-je, la pugnacité, de (certains de) nos excellents partenaires éditeurs de SFFF.

Au hasard, je reprends un fil de messages qui croupit dans ma boîte mail de réception, et que je finirai, par dépit, par ranger dans l’abîme des soumissions inabouties (qui est, comme vous pourrez en juger avec la suite, d’une profondeur certaine).

En date du 21/04/2010, je soumets donc aux dynamiques éditions Chmurz* (*non, je ne pousserai pas l’outrecuidance jusqu’à les citer nommément) un texte de mon cru, pour une collection dédiée, en respectant à la lettre la batterie d’obligations éditoriales et de contraintes exigées par lesdites sur leur site Internet, qui, au demeurant, est très clair et très professionnel.

Le 30/04/2010, je reçois un accusé de réception des éditions Chmurz qui me remercient beaucoup d’avoir pensé à eux pour proposer à la postérité les mots dévoyés que j’ai couchés sur la page. On me dit que mon texte sera lu dans les meilleurs délais et que je recevrai tout ébahi une réponse, positive ou négative, dans un délai n’excédant pas 3 mois.

Quelle clarté, quel professionnalisme, me direz-vous, et vous aurez bien raison, c'était bien mon avis avant même que vous ne vous en mêliez.

Sauf que.

3 mois passent, et Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? Eh bien, non. Bien sûr, nous ne sommes pas à 1 jour près, ni 2 ni même 3, donc je laisse les éditions Chmurz méditer, le temps de lire ma prose, et je reçois bientôt, comme une douce récompense à ma patience… rien du tout.

Dans le vide, on ne vous entend pas crier. D’ailleurs, si on y réfléchit bien, c’est même stupide, puisque, dans le vide, vous n’avez même pas le souffle suffisant pour former un cri. Enfin bref, laissons de côté pour un temps ces considérations bassement respiratoires, et revenons à nos chmurztons.

Le 11/08/2010, je prends mon courage et le clavier de mon ordinateur à deux mains pour signifier (gentiment) aux éditions Chmurz que je n’ai plus d’ongles à ronger suite à leur long silence, et leur demander, s’il est envisageable d’oser aborder mon problème sous cet angle, s’ils auraient eu le temps de lire l’objet de mon tourment.

À peine émise, ma supplique pleine d’espoir trouve l’écho escompté par le retour immédiat et bienvenu d’une… absence totale de réaction.

Stupeur et ébahissement. Je vérifie que l’adresse mail de contact n’a pas changé, que la maison d’édition existe toujours (hi hi) et qu’elle ne s’est pas reconvertie entretemps dans l’édition numérique d’almanachs Vermot. Mais non, tout est OK. Ouf.

Je ronge mon frein, la mort dans l’âme. Mais mon aventure prend un tour sinistre, quand par cette ténébreuse journée du 23/11/2010, c'est-à-dire 7 mois après ma soumission initiale, je me décide à re-relancer les éditions Chmurz, les sympathiques, dynamiques, hiératiques, voire erratiques.

Là, me parvient le même jour d’outre-tombe, une réponse que je ne résiste pas au plaisir de vous retranscrire dans toute sa confondante saveur :

Bonjour,
Malheureusement, nous n'avons pas encore eu le temps de lire votre manuscrit. Nous sommes les premiers désolés de cette situation, mais [excuse bidon].
Nous espérons bien rattraper notre retard en janvier/février.
Cordialement,
Les éditions Chmurz

J’avoue qu’avec le recul, j’aurais dû me méfier : janvier/février, sans mention d’année… Ça sentait le roussi.

Et effectivement, presque 2 ans plus tard, le 24/09/2012, je me suis fendu d’une nouvelle bouteille à la mer, je pense, non sans humour :

Bonjour chères éditions Chmurz,
Vous serait-il possible de me confirmer la lecture (et le refus... je ne me fais plus guère d'illusions :)) de ***, dont je suis sans nouvelle depuis plus de 2 ans et pour lequel j'aimerais m'assurer, par correction, de votre désintérêt avant de le proposer à d'autres.
Vous en remerciant par avance et vous souhaitant bonne continuation,
Cordialement,

Un courriel léger, propre sur lui, dont ne sourdait pas la moindre rancœur d’avoir été considéré comme une souillure lépreuse.

Le croirez-vous ? Depuis, pas de réponse…

Le temps éditorial est relatif, chers lecteurs : quand 3 mois passent pour les éditeurs, cela vous semble 3 ans…

Keep going !