samedi 29 décembre 2012

Sérum, saison 1

Oui, j'ai indiqué "Saison 1" mais c'est bien de lecture dont je vous parle, avec donc le sympathique concept proposé par Henri Loevenbruck et Fabrice Mazza chez J'ai Lu.

Une intrigue découpée en saisons et en épisodes, 1 livre pour chaque épisode, 1 année par saison. 6 épisodes pour la 1re saison, étalés en parutions sur l'année 2012. Des petits livres qui, unitairement, ne dépassent pas les 250 pages. Voilà qui se lit vite, même si − comme en télévision d'ailleurs − il ne faut pas s'attendre à clore une intrigue à chaque épisode.

C'est l'histoire d'une enquête sur une fille qui a perdu la mémoire, sur l'enlèvement des dirigeants d'une organisation à la Anonymous sur fond de complot planétaire. C'est l'histoire d'un psychiatre qui a inventé une substance qui fait remonter les souvenirs comme des rêves...


J'ai lu pour le moment les 3 premiers épisodes et, si je ne m'attendais pas à un style impeccable (en cela  j'avais raison), je trouve que le pari est rempli. Les épisodes se lisent vite, bien. Il y a du suspense. On a envie de connaître la suite.

Seul l'aspect livre augmenté (flashcodes) ne m'a pas convaincu. Je n'ai pas envie d'interrompre ma lecture pour pianoter sur mon smartphone. Par contre, je pense qu'incrustés à l'intrigue sur une liseuse, ça aurait pu le faire.

Quoi qu'il en soit, j'irai au bout de la saison 1, pour juger si le suspense me tient en haleine pour une 2nde saison. Je n'imagine pas, en effet, ce genre de concept sans cliffhanger de fin... 

Plus d'infos ici.

Et sur ce, de très bonnes fêtes de fin d'année à toutes et à tous, je reviens l'année prochaine avec plein de S3, de lectures, de news croustillantes et de folles aventures dans le milieu microcosmique de l'édition...


mercredi 26 décembre 2012

2012, l'année des premières fois... (suite)

Je m'étais engagé à vous tenir au courant de mes "premières fois" en 2012.

Pour le numérique, je vais tenter de récupérer des chiffres afin de me faire une idée. Une action sera peut-être mise en place en janvier 2013, je vous redis ça dès que ça se décante.

Pour le salon, c'était à Loos, c'était bien, vous savez tout.

Quant à l'anthologie, eh bien disons que l'amicale des jeteurs de sorts m'a amicalement jeté dehors... 24 retenus sur 63 soumissions (heureusement que l'appel était fermé...) et je n'en serai pas !

Il n'empêche que l'initiative reste très recommandable, avec du beau monde à l'intérieur. Je vous encourage chaudement à soutenir les éditions Malpertuis, et le Salon Zone Franche de Bagneux par la même occasion. Plus d'infos ici.

Voilà pour les premières fois de 2012. En attendant 2013 ?

vendredi 21 décembre 2012

Dette de sang

Suite des aventures de Victor Carl, l'avocat des crapules de Philadelphie. Je vous avais raconté tout le bien que je pensais du précédent, qui s'était avéré être un tome 3. J'ai donc tout naturellement enchaîné sur le tome 4 de la série, en dépit de la couverture racoleuse (qui, il faut l'admettre, a un rapport avec l'histoire).

Notre ami Victor est cette fois plongé dans une enquête suite à l'assassinat d'un de ses clients mauvais payeur, autant par devoir que par appât du gain, vu le contenu supposé d'une certaine valise disparue depuis 20 ans et que tout le monde se met soudain à chercher.

Je me suis senti moins immergé dans cet opus, mais cela reste toujours très recommandable. Mélancolique, désabusé, on sent le personnage principal au bord de la rupture, tant l'univers qu'il s'est forgé semble se rebeller contre lui. Victor Carl en prend plein la tronche, et heureusement pour lui, car c'est ce qui le sauve aux yeux du lecteur...

Mention spéciale au personnage de Kimberly Blue, jeune vice-présidente fraîche émoulue de son école, qui travaille avec notre avocat préféré sur la résolution de cette affaire, sans bien savoir pourquoi elle a été embauchée, et ne le saura qu'à la toute fin.

dimanche 16 décembre 2012

[S3] Life for dummies


J'inaugure aujourd'hui sur ce blog une nouvelle catégorie : les Short Short Stories, ou S3. J'en dispose de quelques-unes qui hantent mes tiroirs, ce sont des formats très particuliers et peu praticables, alors je me suis dit : autant en faire profiter mes (rares) lecteurs ici présents. Je verrai en fonction des stocks, de l'envie et des retours, à en proposer d'autres, après, la suite, la fin du monde, etc.

Voici la première S3 en la présente :

Life for dummies

par Édalnal Saint-Vincent, crash tête-à-claques


Si l'intelligence est à la vie ce que le Petrus 1961 est au vin, alors réjouissons-nous de vivre depuis deux jours dans un monde où siroter un picrate de hard-discount est le summum du bon goût.
Il convient de rappeler aux récents évadés d'asile et autres rescapés du coma que d'horribles coléoptères jaune fluo ont envahi notre pauvre bouboule bleue lundi dernier, on va dire un peu avant l'apéro pour les pointilleux.
Ils ont débarqué avec familles et bagages − les dernières estimations parlent de six cent milliards d'insectes − et des idées bien arrêtées concernant notre devenir.

L'extermination pure et simple.
Il est bien vite apparu aux têtes pensantes de nos nations que toute tentative pour parlementer était vouée à l'échec. Les Coléoptères n'avaient rien contre nous. Simplement, notre planète était à leur goût ; et il leur fallait de la place.
Ils ont activé leur Grille-synapses en se frottant les élytres. Selon toute vraisemblance, cet appareil était supposé annihiler toute pensée consciente.
Les autorités ont recensé deux décès en Ukraine, sans qu'un lien formel de cause à effet n'ait pu être établi.
Un Coléoptère bavard nous a révélé que le niveau d'intelligence sur Terre était très en-deçà de leur limite instrumentale. J'ai moi-même ressenti une vive douleur au cortex que seules trois doses bien corsées de Pur Malt ont calmé de justesse.
Nous avons très vite reçu un communiqué laconique des Coléoptères :
« Votre étrange stratégie évolutive a porté ses fruits, humains... Nous sommes en totale incapacité de vous faire le moindre mal. »
Ce matin, peu avant l'apéro, tous les insectes jaune fluo sont repartis en quête d'un Éden que nous leur souhaitons proche, au niveau temporel, et lointain, au niveau spatial. Très très lointain.
Mes chers compatriotes, nous en avons réchappé. Mais il s'en est fallu d'un cheveu.
Alors, je vous en conjure, cultivez votre différence avec fierté. N'ayons pas honte de ce que nous sommes. Aujourd'hui, notre bêtise nous a sauvés de l'éradication.
Pour vivre heureux, vivons décérébrés.

lundi 10 décembre 2012

Des choses fragiles, nouvelles et... poubelle ?

Ce n'est pas très charitable comme titre, mais le sous-titre me hérisse alors je me fais plaisir.

Neil Gaiman, je ne présente toujours pas, OK ?

J'avais été conquis par Miroirs et Fumée, il y a quelques années. J'avais trouvé les nouvelles originales, drôles, très sensitives et variées. Un recueil de nouvelles réussi, comme j'en ai peu lus.

Je ne m'appesantirai pas cette fois, car ces Choses fragiles ne m'ont hélas pas fait le même effet.

Le propos de la plupart des nouvelles m'est demeuré étranger, je suis resté sur le seuil du manoir hanté, sur le pas du royaume des ténèbres. Et surtout, l'étrange sensation que des nouvelles démarraient trop tôt, et finissaient trop tôt ou tard, ce qui est un reproche que l'on fait plutôt à des écrivants débutants.

La meilleure illustration en est qu'il m'est arrivé 4 ou 5 fois d'arriver au terme d'un texte, de tourner la dernière page sans rien y trouver de plus, de hausser un sourcil et de me dire : "Oui, bon, et alors ?"

Le texte le plus réussi, malgré tout, est pour moi le dernier : Le Monarque de la Vallée, qui met en scène Ombre, un personnage d'American Gods. Et, surprise, c'est une novella plutôt qu'une nouvelle...


Plutôt que d'en revenir à Des choses fragiles, je vous conseille un retour dans le temps et de lire Miroirs et Fumée. Je le relirais bien, mais j'ai peur d'être déçu !

Heureusement, il me reste en stock Nobody Owens, et je pense (re)trouver là ce qui me plaît chez Gaiman.